

Installation in situ
12 miroirs standards et teintés orientés, cadres acier, mur peint (noir mat)
Dimensions variables ; dimensions miroirs seuls : 274,5 x 217 cm
Soutiens
Galerie Ars Longa via CEPAC – Plateformes Pays d’Aix – BPI
la malterie, Lille
Introduction
Initialement pensée comme une pièce in situ, cette fenêtre-miroir déconstruit l’espace et le mouvement, de manière à la fois ludique et introspective. Elle s’articule entre installation performative, sculpture et architecture. Sur le principe d’une variation musicale et chorégraphique, elle poursuit certaines des préoccupations de l’artiste dans une démarche minimaliste, contextuelle et phénoménologique.
« J’utilise un miroir parce qu’il est en même temps le miroir physique et le reflet : le miroir en tant que concept et abstraction, puis le miroir en tant que fait dans le miroir du concept. Tel est le point de départ de l’autre type d’idée contenue, dispersante. Mais aussi l’unité bipolaire entre les deux lieux est conservée »
Robert Smithson
First Contact – Vertical variation n°b.2 prend appui sur le contexte dans lequel elle s’inscrit : l’inauguration de la galerie Ars Longa, dans une ancienne chapelle au centre d’Aix-en-Provence, en pleine crise sanitaire.
Donnant sur la rue, une grande fenêtre fait l’identité du lieu, premier contact avec le visiteur.
Depuis la porte, on aperçoit des éléments, accrochés sur un mur noir, de l’autre côté de l’architecture du bâtiment. La fenêtre y est reproduite à l’échelle. Pas d’armature et à la place de carreaux de verre transparent, des miroirs prolongent l’espace du lieu à son extrémité.
Face à eux, nos corps se reflètent étrangement dans ces miroirs : les carreaux ne sont pas plans au mur mais chacun légèrement orientés dans une direction composant ensemble une sorte de subtile chorégraphie. En se déplaçant, on réalise que le passage entre deux miroirs perturbe et décompose l’image de notre intégrité corporelle. Cette fragmentation est une invitation au mouvement.
La pièce produit une expérience singulière du lieu et du corps. Elle est unique aux déplacements et à la relation que chacun accepte d’engager. Elle se partage dans le jeu éveillant des souvenirs des relations complexes entretenues avec notre corps et son image. Des notions— de la psychanalyse à l’anthropologie — peuvent alors s’imposer à notre esprit comme autant d’interprétations dans lesquelles l’artiste souhaite laisser le visiteur libre de s’y projeter.
Expositions
– First Contact
à la Galerie Ars Longa d’Aix-en-Provence
– Eternal Sunshine of the Spotless mind
à la Galerie Ars Longa d’Aix-en-Provence